L’ermitage
L’ermitage
Ne cherchez pas la hutte de paille, ici les murs sont faits de pierre, ils respirent.
II est nécessaire de se laisser asseoir pour les entendre.
Combien de fois nos souffles se sont alignés ?
Avec de la persévérance vous verrez les murs et le toit disparaître, vous serez enfin libre de vivre parmi les étoiles.
L’hiver se laisse découvrir.
J’ai appris le silence et la blancheur de la neige.
Ici, les saisons sont généreuses, fières, vivantes.
Les jours sont ainsi faits de vide de silence, d’espace et de lumière.
On se laisse éclairer par la douceur des matins et la noirceur de la nuit : La juste simplicité.
Même les questions se sont déposées.
Dans l’assise silencieuse, tout a été abandonné.
Il suffit d’oser ne plus rien vouloir, ne rien attendre.
Et lorsque le corps, agenouillé, se lève ; il est seul soulevé. L’esprit a déserté.
Personne.
Mais bien sûr, ne me croyez pas.
Gassho
Pointer simplement la source
Par Zenki
Sur invitation de Taïgu Roshi, permettez le modeste commentaire autour du cas du 35ème Patriache, le maître Sekitō, du Denkōrōkū de maître Keizan. Avec toute la reconnaissance pour le travail de traduction, mais avec ma maladresse lors de la prononciation des noms en chinois, j’utiliserais les noms en japonais pour partager le cas.
Le Trente-Cinquième Patriarche, le Grand Maître Wújì (Sekitō), vint étudier auprès de Qīngyuán (Seigen Gyōshi). Seigen le questionna, en disant : « De quel lieu venez-vous ? » Le maître (Sekitō) dit : « Je viens de Cáoxī. » Seigen, élevant alors le chasse-mouche, dit : « À Cáoxī aussi y a-t-il ceci? ». Le maître dit : « C’est absent non seulement de Cáoxī, (mais) aussi des Cieux de l’Ouest. » Seigen dit : « Vous n’êtes pas encore parvenu aux Cieux de l’Ouest, n’est-ce pas ? » Le maître dit : « Si (j’y) parvenais, alors (cela) y serait aussi ». Seigen dit : « (On) n’y est pas encore, allez plus (loin). » Le maître dit : « Le Révérend aussi devrait aller prendre (sa) part. Il ne devrait pas totalement s’appuyer sur l’étudiant. » Seigen dit : « Je ne refuse pas d’aller vous (le) dire ; je crains qu’il n’y ait finalement personne qui puisse (le) recevoir. » Le maître dit : « Pouvoir (le) recevoir ne manque pas ; il n’y a personne capable d’aller (le) dire. » Seigen frappa avec le chasse-mouche. Le maître alors s’éveilla vastement.
– Denkōrōkū, de maître Keizan, traduction de Nyojo Senseï avec les noms repris en japonais.
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Un koan extrêmement connu et fort stimulant préserve une simple exhortation du maître à son élève : « sans dépendre du vrai et du faux, montre- moi ton visage avant la naissance de tes parents! » Cette invitation peut paraître cocasse et absurde et pourtant…
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Par Taiun